Journée d'étude sur l’accompagnement doctoral

Organisée par Elsa Chachkine, Jean-Philippe Bouilloud et Pierre-Antoine Fabre

Ecole doctorale Abbé Grégoire et le laboratoire FOAP du Cnam, le Centre d’études en Sciences sociales du religieux (CéSor) de l’EHESS et l’ESCP. 

Cette journée d’étude était consacrée à la diversité des modalités d’accompagnement proposées aux doctorants pour se professionnaliser aux métiers de la recherche.

« Former à l’écriture de la thèse » par Françoise Boch, maîtresse de conférences, Université Grenoble Alpes

" En formation à l’écriture de la recherche, le travail portant sur la dimension énonciative de l’écriture rassure les étudiants en ce qu’ils envisagent plus clairement la manière dont ils se représentent la mise en scène d’eux-mêmes en tant qu’auteur dans leur thèse. Il leur permet en particulier de mieux percevoir l’intérêt de la dimension dialogique et argumentative de l’écriture de recherche, dont on sait qu’elle est peu présente dans l’éthos que se construisent les jeunes chercheurs, plus centrés sur l’objet de la recherche lui-même que sur la justification des choix qu’ils opèrent."

« L’accompagnement doctoral avec les comités de suivi de thèse » par Anne Jorro, professeure des universités, Conservatoire national des arts et métiers, laboratoire FoAP

" D’un point de vue conceptuel, le CST peut être compris comme une micro-communauté de pratiques qui facilite les interactions entre un doctorant et des chercheurs confirmés et qui permet à ce dernier de s’exercer devant autrui en présentant et analysant sa démarche de travail."

« La dimension éthique dans l’accompagnement doctoral » par Maryvonne Charmillot, maîtresse d'enseignement et de recherche, Université de Genève, Suisse

« Etre avec et aller vers », telle est la définition minimale du verbe accompagner. Cette perspective, qui fait de l’accompagnement à la fois une relation particulière et son mouvement, repose selon Paul (2009) sur la valeur symbolique du partage. Parler d’accompagnement marque donc un positionnement conceptuel fort. "                                                                                                                                           

« L’avènement de la professionnalisation des parcours de formation à la recherche au 3eme cycle au Canada » par Denis Bédard, Université de Sherbrooke, Canada

" Dans l’université de service, à l’intérêt public s’ajoute la valeur des accomplissements personnels permettant d’atteindre le bien commun, le bien de la communauté d’où origine en partie le financement de l’institution. C’est autour de l’individu, qui apprend à appliquer ses connaissances au service de la société, que l’université de service propose d’orienter la formation. "

Table ronde sur « Qu’est-ce qu’une supervision doctorale réussie ? »

Avec Stéphanie Châtelain-Ponroy, professeure des universités, directrice de l’école doctorale Abbé Grégoire (Cnam), Jean-Philippe Bouilloud, professeur (ESCP), Marc Bessin, directeur de recherche au CNRS (IRIS/EHESS), Emilie Doré, docteure et formatrice, Emilie Denis, doctorante au CESOR (EHESS) et Sophie Gourevitch, doctorante à l’ESCP

Animée par Elsa Chachkine(Cnam) et Pierre-Antoine Fabre (EHESS)

" Sur les dimensions procédurales, le directeur et le doctorant devraient formaliser a minima les relations : quelles relations souhaitent-ils mettre en place, le rythme, les modalités d’échanges, quel degré de liberté s’accorder ? Il me semble aussi utile de mettre en place un processus de type gestion de projet avec des phases identifiées, des livrables intermédiaires, des compétences à acquérir, des ressources à mobiliser. Il ne s’agit pas de corseter le travail, la liberté scientifique mais de scander le travail, je pense que cela rassure et montre la progression du doctorant."

Stéphanie Châtelain-Ponroy

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