Isabelle Gaborieau

Soutenance de thèse pour l'obtention d'un doctorat en Sciences de l'éducation 

« Enseigner à produire autrement » en baccalauréat professionnel, entre empêchements et puissance d’agir. Le cas du baccalauréat professionnel (Conduite et gestion de l’entreprise agricole) dans le cadre du Projet agro-écologique pour la France

sous la direction de Patrick Mayen

Jury 

  • Patrick Mayen, professeur des universités, AgroSup Dijon, directeur de thèse
  • Michel Fabre, professeur des universités université de Nantes, président du jury
  • Hélène Veyrac, professeure, ENSFEA Toulouse, rapporteure
  • Line Numa-Bocage, professeure des universités, université Cergy Pontoise, rapporteure
  • Denis Loizon, maître de conférences, université de Bourgogne
  • Thierry Dore, professeur, AgroParisTech

Résumé de thèse

L’accompagnement de la transition agro-écologique fait l’objet, dans l’enseignement agricole, du projet stratégique « Enseigner à produire autrement » (EPA) qui vise à mettre en cohérence les finalités (produire autrement) et les moyens d’y arriver (enseigner autrement pour produire autrement). Accompagnatrice d’équipes pédagogiques engagées dans ce plan, j’ai pu me rendre compte de leurs difficultés à se saisir de cette prescription. L’objet de ma recherche vise, par l’analyse de l’activité d’enseignants, à mieux comprendre leurs embarras, empêchements mais aussi leurs réussites et ce, dans un diplôme emblématique de l’enseignement agricole : le baccalauréat professionnel « Conduite et gestion de l’entreprise agricole » (CGEA). Cette thèse vise, dans un premier temps, à formaliser l’environnement idéel et prescriptif de l’enseignement agricole comme composante agissante des situations avec lesquelles les enseignants doivent faire. Pour mieux comprendre ce que recouvre EPA, j’ai cherché à mieux circonscrire l’objet « transition agro-écologique » et à préciser les questions qu’il pose à l’enseignement. Cette enquête m’a permis de mieux définir ce que serait la « puissance d’agir des futurs agriculteurs dans une perspective agro-écologique » ainsi que quelques principes d’action pour son développement. Mes observations empiriques portent sur deux cohortes d’enseignants, l’une composée d’équipes engagées dans EPA dans deux dispositifs de formation-action auxquels j’ai participé, l’autre, d’enseignants dont j’ai analysé plus finement l’activité en situation dans quatre cas différents. Je mobilise pour ce faire deux cadres théoriques, la didactique professionnelle et le cadre théorique du courant pédagogique constructiviste « Enseigner autrement » dans lequel la problématisation et la psychanalyse de la connaissance sont fondamentales. Cette analyse aboutit à la formalisation du système de représentations et d’action des enseignants, qui, mis au regard de ce que serait le développement de la puissance d’agir des jeunes dans une perspective agro-écologique, me permet de construire l’esquisse d’une structure conceptuelle de la situation EPA en bac pro CGEA. Celle-ci ouvre sur des pistes pour accompagner au mieux les enseignants dans le cadre des transitions.

Mots-clés : 

Enseigner autrement - Didactique professionnelle - Puissance d’agri dans une perspective agroécoloqique - Structure conceptuelle d’EPA - Analyse de l’activité enseignante - Ecologie agricole - Transition écoloqiue - Analyse des pratiques (formation) - Enseignement agricole - Enseignement - Innovations