Colloque international

Travail social et immigration : L'hospitalité à l'épreuve des pratiques professionnelles

Travail social et immigration

23 mai 2024 - 8h30
24 mai 2024 - 18h

Amphithéâtre Fourastié
Conservatoire national des Arts et Métiers
292 rue Saint Martin, 75003 Paris


Documents à télécharger

Nous avons le plaisir de vous adresser le programme définitif de ce colloque international organisé par le Chaire Travail social et intervention social du Cnam, l'UR FoAP (Formations et apprentissages professionnels), et l'EA ETHICS (Experience, Transhumanism, Human Interactions, Care & Society).

Le mot migration vient du latin « migratio » qui signifie passage d’un lieu à un autre. Il donnera « migrare », qui formera le verbe « migrer », lequel signifie « voyager au loin ». Selon le centre de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) « la migration correspond au déplacement de personnes d’un lieu dans un autre, en particulier d’un pays (émigration) dans un autre (immigration) pour des raisons politiques, sociales, économiques ou personnelles, et qui est le fait soit d’une population entière soit d’individus s’intégrant dans un phénomène de société plus large » (Adrien Boschet, Jean-Baptiste Guégan., Comprendre les migrations. Approches géographique et géopolitique, éd. Bréal, 2017, p.9). Enfin l’OIM (l’organisation internationale des migrations qui dépend de l’ONU définit la migration comme étant « le déplacement d’une personne ou d’un groupe de personnes, soit entre pays, soit dans un pays entre deux lieux situés sur son territoire. La notion de migration englobe tous les types de mouvements de population impliquant un changement du lieu de résidence habituelle, quelles que soient leur cause, leur composition, leur durée incluant ainsi notamment les mouvements des travailleurs, des réfugiés, des personnes déplacées ou déracinées » (idem, p. 10). La progression de la migration est pour l’essentielle le fait des deux siècles derniers, où elle s’est accélérée. Toutefois, le XX ème siècle et actuellement le XXI ème siècle sont sans conteste ceux du nombre et des déplacements en masse, des brassages des populations où la terre est devenue : « une planète nomade ». Certes découvrir plusieurs cadavres asphyxiés dans des conteneurs ou dans la cale des bateaux, c’est une des images qui contribuent à montrer la migration comme un dysfonctionnement du système mondial, or elle est au contraire une condition nécessaire à son fonctionnement, car le migrant consommateur qui stimule la demande est aussi travailleur. D’ailleurs, l’évolution des marchés de travail en occident laissent entrevoir un appel de main-d’œuvre considérable mais aujourd’hui la tendance est à la fermeture des frontières. Ce qui pousse les hommes à partir, c’est évidemment l’économique, le politique et aussi le climat, mais c’est essentiellement « un effort quasi désespéré de s’en sortir ». On ne quitte sa famille, ses amis, sa société dans laquelle on a grandi que poussé par le besoin, par la nécessité, bien souvent à cause de la multiplication des conflits et des guerres civiles. En fait le migrant s’impose comme une figure qui n’accepte pas la fatalité que lui impose la mondialisation, il refuse son sort et revendique le droit de vivre là où il peut s’épanouir. Mais ce droit de vivre lui est quelquefois refusé sous prétexte qu’il est porteur de valeurs différentes, de revendications dangereuses, qu’il mange le pain des autres. Et pourtant les nouvelles migrations et leur ampleur (re) posent la question de la multiculturalité de notre société qui apparemment n’y était pas préparée. Mettre de côté l’héritage assimilationniste, pour des raisons historiques n’est pas chose aisée, et pose(ra) inévitablement des problèmes, car les turbulences migratoires montrent que nos sociétés occidentales sont contraintes à s’ouvrir à l’altérité. Le travail social est l’un des champs qui peut favoriser cette interaction, notamment le passage « d’un rapport craintif à un rapport positif. Ce colloque international abordera la problématique de l’immigration en général, celle de l’accueil dans un certain nombre de pays, l’épineuse problématique des mineurs non accompagnés, les pratiques professionnelles, les stratégies d’accompagnement des demandeurs d’asiles. Plusieurs collègues venant d’horizon divers participent à cette manifestation : Suisse, Congo, Maroc, Algérie, Italie, Québec, Allemagne, France etc.  

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Comité d'organisation : Jacqueline Immelé (Cnam) ; Joaninha Catarino-Riautet (Cnam) ; Loïc Breuss (Cnam) ; Tanguy Clech ; Emmanuel Jovelin (Cnam)

Chaire Travail social Cnam                         FoAPETHICS