Rahma Sahali

Soutenance de thèse pour l'obtention d'un doctorat en Sciences humaines et humanités nouvelles - spécialité Sciences de l'éducation

L’innovation en Algérie : quelle formation dans les écoles d’ingénieurs pour quelles innovations ?

sous la direction de Mme. GARDELLE Linda co-dirigée par M. BENGUERNA Mohamed

Jury

  • M. Mustapha AMOKRANE, Professeur, ENSM, Président
  • Mme Faouzia KALALI, Maîtresse de conférences, Université de Rouen, Rapportrice
  • Mme Radia BERNAOUI, Professeur, INRE, Rapportrice
  • M. Denis LEMAITRE, Professeur, Ecole navale, Examinateur 
  • M. Messaoud ZEROUTI, Maître de conférences, ENSM, Examinateur

Résumé de thèse

En ce début du 21ème siècle, dans de nombreux pays, l'innovation est encouragée dans les discours institutionnels, au niveau politique, dans les entreprises et dans les collectivités locales, car elle serait une source de croissance et de progrès, le moyen privilégié d'un développement durable dans les pays industrialisés et d'une amélioration du niveau de vie des pays en voie de développement. En ce qui concerne l'Algérie, dans le contexte d'un environnement concurrentiel qui est naissant suite à la récente libéralisation de l'économie, l'innovation est également affichée depuis quelques années comme un objectif, qui va dans le sens du développement de l'économie basée sur la connaissance et le développement industriel... En conséquence, de plus en plus, les regards se tournent vers le système d'enseignement supérieur et de la recherche, sur lequel on entend faire reposer la compétitivité économique future et le dynamisme industriel. L'Algérie compte 47 universités, 10 centres universitaires, 20 écoles nationales supérieures, 5 écoles normales supérieures et 10 écoles préparatoires implantées au niveau des 48 wilayas (régions). Notre recherche s'intéresse aux grandes écoles de différentes spécialités et son objectif est d'interroger le sens donné à l'innovation en Algérie et les efforts mis en place pour former les innovations attendues. Dans une telle optique, nous avons défini la question principale qui va guider cette recherche : l'innovation en Algérie : quelles formations pour quelles innovations ? Les questions qui guident notre démarche sont les suivantes : qu'entend-on par innovation en Algérie ? Quel sens donnent les différents acteurs à l'innovation ? Pour répondre à quels besoins, à quels usages, à quelles aspirations ? Quelles sont les injonctions à l'innovation au niveau politique et comment sont-elles traduites en termes de formation dans l'enseignement supérieur? Que met-on en place en termes de formations au niveau curriculaire et dans les pratiques pédagogiques et pour quels types d'innovation attendues? En Algérie, l'innovation est-elle fréquemment liée à l'entreprenariat dans les représentations ? Comment l'expliquer ? Quels sont les différents cadres de référence identifiables et quels sont les points de tension entre eux ? Le cadre théorique de cette recherche s'articule autour de deux champs théoriques : le premier porte sur les théories de l'innovation et son évolution. Le deuxième, porte sur l'enseignement supérieur en Algérie et la formation dans les grandes écoles. Ces deux champs vont s'appuyer sur une analyse théorique des apports de la sociologie de curriculum dans cette thématique. Notre travail fait suite à une étude exploratoire et descriptive menée dans le cadre d'un mémoire de master (« Le rôle de l'innovation dans l'amélioration de la performance commerciale », 2015). Il se base sur une approche qualitative qui va permettre de collecter, traiter et analyser les données.

Mots-clés :

Innovation, enseignement supérieur, formation des ingénieurs, sociologie du curriculum, management, formation à l’innovation.