Autres projets
Approches évaluatives de dispositifs doctoraux : apports pour la recherche et pour l'action
Objectifs
Les dispositifs de formation, entendus au sens d’Albero (2010), sont à la fois une conception rationnelle, « pensée », mais intègrent aussi une capacité d’auto-organisation. Trois dimensions seraient constamment à l’œuvre dans tout dispositif, l’idéel, le fonctionnel de référence et le vécu. L’exigence de professionnalisation des doctorants, en France (arrêtés sur le doctorat de 2016 et 2019) et plus largement en Europe sous l’impulsion du processus de Bologne, a nécessité de « (re)penser » les dispositifs de formation doctorale. Dans ce projet de recherche, le collectif de chercheuses évalue des dispositifs de formations doctorales dans leur triple dimension, idéelle, fonctionnelle et vécue. S’agissant de l’évaluation, elle peut être entendue comme une démarche de rationalisation visant la construction d’une appréciation en fonction de références plus ou moins formalisées. Elle consiste alors à recueillir un ensemble d’informations suffisamment pertinentes, valides et fiables et à les mettre en relation avec des critères pour établir un bilan et/ou prendre une décision (Mercier-Brunel & Jorro, 2022). L’évaluation peut également être entendue plus largement comme une activité de fonction critique ; elle consiste à questionner la valeur d’une action en vue de confirmer, d’ajuster, voire de modifier radicalement l’action entreprise (Ibidem).
Équipe
Projet porté par Elsa Chachkine, maitresse de conférences HDR au FoAP
Les autres participants pour le FoAP : Jamila Al Khatib, Catherine Adam, Natacha Dangouloff, Klara Kovesi, Cécile Plaud et Fabienne Saboya pour le FOAP.
Les participants provenant d'autres universités : Emmanuelle Annoot (Université Normandie), Maryvonne Charmillot (université de Genève) et Claudine Valérie Rouamba-Ouedarogo (l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et de l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève), Catherine Déri (Faculté d'éducation, Université d'Ottawa), Émilie Tremblay-Wragg (UQAM), Cynthia Vincent (UQAM), Eve Lejot (Université du Luxembourg).
Financements
Laboratoire FoaP et autres financements en cours.
Productions visées
- Une journée d’étude internationale sur les approches évaluatives de dispositifs doctoraux le 14 novembre 23 au Cnam Paris
- Un numéro spécial dans la Revue Internationale de Pédagogie de l’Enseignement Supérieur (RIPES) à paraitre au printemps 2025.
Télécollaboration plurilingue : collaborer à distance pour résoudre des problèmes complexes dans plusieurs langues
Mots-clés
(télé)collaboration (telecollaboration), apprentissage des langues (language learning), plurilinguisme (multilingualism), communication plurilingue outillée (multilingual communication using tools)
Participants
Elsa Chachkine (porteur, FoAP), Isabelle Salengros (enseignante-chercheuse à l'École des Ponts ParisTech), Eva dessein (Senior Lecturer in French, Massachusetts Institute of Technology), Per Urlaub (Professor at Massachusetts Institute of Technology, Director of Global Languages), Sabrina Royer (Maître de conférences en Didactique du FLE/FOS, Université d'Avignon).
Intention du projet
Dans le cadre de cours de FLE, résoudre un problème en français mais en recourant, aux stades charnières du projet, aux autres langues du répertoire des étudiants (anglais, espagnol, arabe, hindi, etc.), à l’aide d’outils (traducteurs automatiques, dictionnaires multilingues, etc.). Nous cherchons à comprendre si le recours aux diverses langues permet une maximisation des processus de compréhension et d’expression et donc une meilleure collaboration.
Productions visées
Journée d’étude internationale sur les télécollaborations plurilingues en septembre 2024 au Cnam Paris.
Financements
Demande en cours au CEF Ruth B. Noller Research Grant.
Projets antérieurs
EPICE
La recherche EPICE (EPreuves, Inventivité des Etudiants en situation de Confinement) porte sur l’activité des étudiants de master recherche et du doctorat de sciences de l’éducation durant la crise sanitaire et, en particulier, pendant la période de confinement. En effet, les étudiants de master et de doctorat ont été coupés des communautés de recherche avec lesquelles ils se formaient à la recherche. Leurs modalités d’engagement en formation ont été transformées et la question du maintien et du développement de leur activité dans ce contexte restrictif fait l’objet du questionnement scientifique.
Quels effets produit le confinement sur leur rapport au savoir ? Sur leur travail de recherche ? Quels effets sont générés par les interactions à distance via la FOAD sur leur travail ? Comment incorporent-ils les messages anxiogènes de la crise sanitaire au moment où ils ont à fournir un travail épistémique important (conceptualiser des objets de recherche, mettre en œuvre des dispositifs et processus de recherche, écrire le mémoire ou la thèse) ?
Trois hypothèses sont formulées. Premièrement, dans la situation très contraignante du confinement, les étudiants de master et de doctorat peuvent ressentir une double peine tant s’ajoute à la solitude fonctionnelle du chercheur, celle du confinement. En second lieu, sous l’effet du confinement, les étudiants peuvent ressentir un sentiment ambivalent en éprouvant une tension entre le fait d’être en accord avec leurs besoins vitaux (prendre soin de soi, de sa famille et des êtres chers) et le désir de poursuivre leur projet (relever le défi du master ou de la thèse). Enfin, les étudiants peuvent se surprendre à avoir des manières de faire inventives pour trouver les ressources utiles à la poursuite de leur travail de recherche.
Une méthodologie quantitative et qualitative sera conduite dans chaque pays partenaire du projet de recherche.
Cette recherche internationale coordonnée par Anne Jorro bénéficie du soutien financier du Cnam (la Direction de la recherche et la Direction nationale des formations) et implique des équipes de recherche de France, Belgique, Suisse et Argentine.
Pour le Foap : Anne Jorro, Elsa Chachkine, Aude Labetoulle, Fabienne Saboya.
Une publication scientifique est programmée en septembre 2021 dans la revue Le sujet dans la Cité
Silva Numérica
Le projet Silva Numerica veut apporter une réponse opérationnelle aux besoins d’enseignement et de formation professionnelle par le développement d’une plateforme de réalité virtuelle pour des apprentissages systémiques complexes appliquée à un environnement forestier.
Cet espace virtuel éducatif pourra ensuite être transféré à d’autres filières.
Le projet vise tout d’abord à :
- concevoir un environnement virtuel éducatif (EVE) lui-même évolutif simulant un environnement forestier (essences, topographies…).
- étudier sa plus-value pédagogique pour enseigner-apprendre à des collégiens, lycéens et étudiants de la filière forêt-bois, les savoirs liés à la compréhension et la gestion d’un écosystème vivant.
- modéliser la conception d’un EVE intégrant la collaboration des acteurs finaux (enseignants et apprenants) en vue d’une pertinence accrue des outils numériques pour les apprentissages et d’une utilisation efficiente en formation.
Le projet est construit sur 4 ans (2016-2020).